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Innovation et PME: réalité ou alibi politique ? – SmartFuture
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Innovation et PME: réalité ou alibi politique ?

On entend souvent, et surtout dans la bouche de nos hommes politiques, que les innovations technologiques, et finalement l’emploi, se font dans les PME.

S’agit-il d’une réalité ou d’un alibi ?

Les innovations de rupture sont, par définition, surprenantes, imprévisibles et échappent le plus souvent à toute logique de prévision. On comprend donc aisément qu’elles soient absentes des grandes entreprises où règnent le plus souvent l’ordre, l’homogénéité et la planification.

Pour autant, pourquoi seraient-elles plus présentes dans les PME?

L’OCDE définit une vraie innovation de rupture comme une première introduction sur le marché à l’échelle mondiale. Cela signifie que personne n’a réussi à atteindre l’étape de mise sur le marché avant votre invention. Ce n’est nullement le gage d’une invention nouvelle au sens du droit des brevets. En effet, quelque brillant inventeur lointain a pu, dans son garage, développer la même chose. Mais il n’a tout simplement pas eu le talent,  la volonté, l’argent ou même la chance, de pouvoir la faire connaître à d’autres et la développer.

Il s’agit là d’un point fondamental. En effet, lorsqu’un entrepreneur français ou américain, ne sachant pas que son invention n’est pas nouvelle, ne connaissant pas les difficultés insurmontables rencontrées pas son lointain homologue, réinvente le concept, il n’hésite pas, lui, à se lancer dans l’aventure. En d’autre terme, si notre entrepreneur l’a fait c’est parce qu’il ne savait pas que c’était difficile voire impossible.

Cette audace, cette inconscience diraient certains, de ceux qui ne regardent que l’avenir sans faire de fixations sur les difficultés passées, est la principale caractéristique des entrepreneurs. Se sont ces créateurs qui sont le plus souvent à l’origine des inventions les plus extraordinaires et des entreprises les plus innovantes.

Il est donc sans doute vrai, qu’en France, les innovations technologiques de rupture se font en majorité dans les PME.

Il y a cependant aussi une part d’alibi.

En effet, les grands groupes, pratiquant plus une innovation incrémentale consistant à améliorer sans cesse leurs produits phares, préfèrent recruter des ingénieurs plus formatés et attendre que les PME aient pris le risque d’innover pour les acheter ensuite.

Le système de l’innovation à la française, malgré toutes ses qualités et ses aides précieuses, ne produirait-il finalement que des PME prêtes à être absorbées par des grands groupes inaptes à l’innovation de rupture ?

Oui, et en voici la preuve :

Les dix premières valorisations du Nasdaq comme du CAC 40 sont toutes le fait de sociétés leaders dans leurs domaines. On peut dire qu’elles influencent le monde par leurs produits ou services. La différence pourtant est ailleurs. La moyenne d’âge des dix premières valorisations au Nasdaq (Apple, Microsoft, Oracle, Google, Intel, Vodafone, Cisco, Qualcom, Amazon, Amgen) est d’à peine 30 ans. A l’opposé les principales sociétés du CAC 40 (Total, Sanofi, LVMH, GDF-Suez, L’Oreal, BNP Paribas, EDF, France Telecom, Danone, Axa) proviennent de poids lourds créés en moyenne il y a plus de 90 ans. Aux USA, ce sont des ex start-up qui innovent et inondent le monde de leurs produits. En France ce sont les grands groupes qui s’arrogent les premières places.

Les deux modèles sont valides, mais l’un a l’innovation et la croissance interne dans ses gènes tandis que l’autre procède par croissance externe et rachats de jeunes sociétés innovantes.

En conclusion

Si l’on veut que les PME françaises se transforment en leaders mondiaux avant d’être rachetées, il faut bien sur favoriser la culture du risque en mettant fin à la planification à outrance, à la continuité aveugle des méthodes d’enseignements conduisant soit à l’échec de l’éducation pour les plus humbles soit au formatage de nos élites intellectuelles.

Il faut surtout donner aux PME les moyens de grandir afin de se développer non pas seulement dans les phases de R&D mais aussi dans les phases de développement commercial et marketing. Les banques devraient être un des acteurs de ce processus. Malheureusement elles sont le plus souvent absentes des PME innovantes.

Paul Bertrand.

D’accord, pas d’accord ? réagissez.

Par Paul Bertrand

Profi LinkedIn : http://www.linkedin.com/in/paulbertrand

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