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Paul Bertrand – SmartFuture
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Attention votre compteur électrique vous surveille !

Attention votre compteur électrique vous surveille !

On entend dire de plus en plus que les compteurs communicants constituent une intrusion dans notre vie privée et que, grâce notamment à l’analyse des consommations électriques,  il serait bientôt possible d’épier nos moindres mouvements.  Réalité ou fantasme ?

L’industrie, habituellement discrète, des fabricants de compteurs électriques est en ébullition. Dans moins de 10 ans c’est plus de 400 millions de compteurs communicants qui devraient être installés dans le monde. C’est une nécessité pour l’équilibre et la gestion des réseaux de transport et de distribution de l’électricité mais aussi un challenge pour des acteurs industriels du comptage souvent inconnus du grand public.

Ainsi, le compteur électrique, obscur instrument de facturation tapi dans l’ombre des sous-sols, est en passe de se transformer en acteur central de la communication entre les consommateurs et les fournisseurs d’énergie.

Comme tout nouveau vecteur de communication il suscite donc des espoirs, des peurs et finalement des fantasmes.

Quelles sont donc les possibilités réelles de communication des compteurs ?

Les compteurs communicants intègrent, outre la partie comptage classique,  un composant électronique de communication assurant le transfert de données de mesures vers des concentrateurs situés en amont du réseau dans les postes de transformation. Cette communication longue portée utilise des couches physiques soit CPL soit radio au dessus desquels ont été portées des couches de transport IPv6 ou propriétaires et des profils applicatifs dédiés au comptage comme DLSM/COSEM ou Zigbee Smart Energy 2.0 par exemple.

Ces couches de communication répondent principalement à des contraintes de protocoles, de sécurité et de débits fixées par les besoins des opérateurs d’énergie et pas du tout en fonction des besoins des clients finaux.

Rien d’étonnant donc à ce que, comparés aux objets qui nous entourent, mobiles ou ordinateurs, ces compteurs soient de bien piètres communicants :

  • latence très élevée de plusieurs secondes.
  • bande passante de quelques de ko/s (Linky G1, CPL bande étroite) à quelques dizaines de ko/s (Linky G3 ou radio longues portées) dans le meilleur des cas.
  • mémoire intégrée permettant uniquement le stockage d’informations telles que des tarifs applicables, des courbes de charge relevées une fois par jour, au pas horaire ou, au mieux, au pas de 30 minutes à raison de quelques dizaines de courbes par jour pendant des durées limitées.

La menace d’intrusion dans la vie privée paraît donc bien faible si on se limite au seul  aspect puissance de communication. Si l’on s’attache en revanche aux données recueillies, le problème demeure.

En effet, outre la question, encore peu traitée par les instances légales, de la propriété et de la sécurité des données, se pose le problème de leur exploitation. La crainte qui revient le plus souvent à ce sujet repose sur la croyance que l’on serait capable de déterminer le comportement des abonnés uniquement en analysant leurs courbes de charges.

Qu’en est-il vraiment ?

S’il est en effet possible de tirer des informations de la courbe de charge, comme naturellement des consommations détaillées intégrées sur une certaine durée,  il ne faut pas imaginer lui faire dire ce que les habitants sont précisément en train de faire à un instant précis.  En effet, de nombreux usages comme le chauffage, l’air conditionné, la ventilation, les réfrigérateurs, sont indépendants du comportement instantané. Quand à ceux qui en sont le reflet, l’éclairage au premier chef, mais aussi la mise en route de certains appareils ménagers, ils sont très difficiles à discriminer en aveugle dans une courbe de charge échantillonnée au pas de 1s et virtuellement impossibles au pas de 30 minutes.  Ajoutons que les algorithmes actuels de désagrégation utilisent l’ensemble de la courbe de charge à l’échelle de plusieurs heures et ne sont donc pas adaptés à une identification en temps réel.

Un hacker malveillant capable de pirater votre compteur sera bien incapable, avec la seule courbe de charge au pas de 30 minutes comme information, de déterminer immédiatement votre présence ou votre absence du domicile.

En outre, pour compliquer l’affaire, une basse consommation n’implique pas nécessairement que la maison est inoccupée et à l’inverse, une forte consommation ne veut pas forcément dire que la fête bat son plein chez vous !

Conclusion : la peur du compteur communicant relève plus du fantasme dû au manque d’information que de la réalité objective. Son rejet par le grand public, en revanche, est bien réel et provient essentiellement des mauvais plans de communication prévus par les acteurs de l’énergie. Les compteurs communicants sont souvent imposés aux consommateurs et ce sans aucune réelle contrepartie perçue. Cela conduit à des peurs, à des amalgames et à des récupérations par tous types d’opposants (la plus grosse preuve de mauvaise foi étant le soi-disant danger pour la santé des ondes radio émises par les compteurs CPL qui émettent pourtant infiniment moins de rayonnement que le moindre téléphone portable).

Enfin, quitte à agiter la peur d’être surveillés,  pourquoi ne pas évoquer d’abord les technologies de communication qui nous entourent, comme Internet ou les smartphones, qui collectent infiniment plus d’informations sur notre vie privée que ne pourra jamais le faire notre compteur électrique.

Big Brother ne se cache pas dans votre compteur électrique ; cherchez le plutôt dans votre téléphone portable ou dans votre ordinateur.

 

Paul Bertrand*

SmartFuture.

*Dès les années 2000, Paul a été l’un des premiers à développer et breveter un algorithme de désagrégation de la courbe de charge permettant d’identifier près de 80 % de la consommation électrique d’un logement.

Cet algorithme utilisait la courbe de charge sur 24 h échantillonnée à 0,5s.

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Innovation et PME: réalité ou alibi politique ?

On entend souvent, et surtout dans la bouche de nos hommes politiques, que les innovations technologiques, et finalement l’emploi, se font dans les PME.

S’agit-il d’une réalité ou d’un alibi ?

Les innovations de rupture sont, par définition, surprenantes, imprévisibles et échappent le plus souvent à toute logique de prévision. On comprend donc aisément qu’elles soient absentes des grandes entreprises où règnent le plus souvent l’ordre, l’homogénéité et la planification.

Pour autant, pourquoi seraient-elles plus présentes dans les PME?

L’OCDE définit une vraie innovation de rupture comme une première introduction sur le marché à l’échelle mondiale. Cela signifie que personne n’a réussi à atteindre l’étape de mise sur le marché avant votre invention. Ce n’est nullement le gage d’une invention nouvelle au sens du droit des brevets. En effet, quelque brillant inventeur lointain a pu, dans son garage, développer la même chose. Mais il n’a tout simplement pas eu le talent,  la volonté, l’argent ou même la chance, de pouvoir la faire connaître à d’autres et la développer.

Il s’agit là d’un point fondamental. En effet, lorsqu’un entrepreneur français ou américain, ne sachant pas que son invention n’est pas nouvelle, ne connaissant pas les difficultés insurmontables rencontrées pas son lointain homologue, réinvente le concept, il n’hésite pas, lui, à se lancer dans l’aventure. En d’autre terme, si notre entrepreneur l’a fait c’est parce qu’il ne savait pas que c’était difficile voire impossible.

Cette audace, cette inconscience diraient certains, de ceux qui ne regardent que l’avenir sans faire de fixations sur les difficultés passées, est la principale caractéristique des entrepreneurs. Se sont ces créateurs qui sont le plus souvent à l’origine des inventions les plus extraordinaires et des entreprises les plus innovantes.

Il est donc sans doute vrai, qu’en France, les innovations technologiques de rupture se font en majorité dans les PME.

Il y a cependant aussi une part d’alibi.

En effet, les grands groupes, pratiquant plus une innovation incrémentale consistant à améliorer sans cesse leurs produits phares, préfèrent recruter des ingénieurs plus formatés et attendre que les PME aient pris le risque d’innover pour les acheter ensuite.

Le système de l’innovation à la française, malgré toutes ses qualités et ses aides précieuses, ne produirait-il finalement que des PME prêtes à être absorbées par des grands groupes inaptes à l’innovation de rupture ?

Oui, et en voici la preuve :

Les dix premières valorisations du Nasdaq comme du CAC 40 sont toutes le fait de sociétés leaders dans leurs domaines. On peut dire qu’elles influencent le monde par leurs produits ou services. La différence pourtant est ailleurs. La moyenne d’âge des dix premières valorisations au Nasdaq (Apple, Microsoft, Oracle, Google, Intel, Vodafone, Cisco, Qualcom, Amazon, Amgen) est d’à peine 30 ans. A l’opposé les principales sociétés du CAC 40 (Total, Sanofi, LVMH, GDF-Suez, L’Oreal, BNP Paribas, EDF, France Telecom, Danone, Axa) proviennent de poids lourds créés en moyenne il y a plus de 90 ans. Aux USA, ce sont des ex start-up qui innovent et inondent le monde de leurs produits. En France ce sont les grands groupes qui s’arrogent les premières places.

Les deux modèles sont valides, mais l’un a l’innovation et la croissance interne dans ses gènes tandis que l’autre procède par croissance externe et rachats de jeunes sociétés innovantes.

En conclusion

Si l’on veut que les PME françaises se transforment en leaders mondiaux avant d’être rachetées, il faut bien sur favoriser la culture du risque en mettant fin à la planification à outrance, à la continuité aveugle des méthodes d’enseignements conduisant soit à l’échec de l’éducation pour les plus humbles soit au formatage de nos élites intellectuelles.

Il faut surtout donner aux PME les moyens de grandir afin de se développer non pas seulement dans les phases de R&D mais aussi dans les phases de développement commercial et marketing. Les banques devraient être un des acteurs de ce processus. Malheureusement elles sont le plus souvent absentes des PME innovantes.

Paul Bertrand.

D’accord, pas d’accord ? réagissez.

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Votre lave-linge est-il « soluble » dans le Smart Grid ?

Savez-vous combien vous coûte en énergie votre lave-linge?  Non ?

Rassurez vous, vous n’êtes pas seul, car peu de gens en pratique le savent vraiment aujourd’hui.

Mais est-ce la bonne question ?

Il y a des années, à l’heureuse époque où le prix du kWh était fixe, connu et représentait l’essentiel d’une facture d’électricité, le prix d’une machine n’avait finalement pas d’importance car il fallait de toute façon laver son linge. Tout au plus la ménagère avisée lançait-elle sa machine le soir après 22h pour profiter des heures creuses.

Ces temps lointains seront bientôt révolus peut on lire ici où là car on nous promet que grâce aux Smart Grid, à la domotique, aux compteurs intelligents, aux tarifs variables, aux délestages volontaires ou monétarisés en fonction des contraintes de réseau, le tout couplé à des afficheurs temps réel, la ménagère recevra bientôt un message sur son mobile l’informant des meilleures plages horaires possibles pour son lavage du lendemain.

Et donc, la bonne question dans un avenir proche ne risque-t-elle pas d’être : A quelle heure vais-je finalement être autorisé à laver mon linge ?

Heureusement, il est peu probable que ce scenario excessif se produise un jour !

Soit parce que le rêve d’une domotique omniprésente et mal conçue aura échoué devant la porte close de la ménagère;  soit, espérons-le, parce que les constructeurs de matériels électroménagers finiront par se saisir de cette occasion unique de rendre leurs produits communicants et donc plus intelligents.

La société américaine Whirlpool, mais d’autres le font aussi, donne d’ores et déjà l’exemple avec son projet « Smart Appliance ». Elle cherche à développer et commercialiser des appareils ménagers connectés à un réseau radio et pilotés par des logiciels de contrôle afin d’optimiser leur fonctionnement et leur consommation mais surtout afin de les intégrer à des programmes de délestage et de tarification (demand response) en lien avec les fournisseurs d’énergie.

Finalement,

laver son linge va peut être devenir plus facile et moins couteux. Et c’est non pas vous, mais votre lave-linge qui saura exactement quel est le meilleur moment de se mettre en route et à quel prix il va laver votre linge. Dans cette vision optimiste d’un futur qu’on espère proche, on mettra simplement son linge dans la machine, et plus tard, le soir même ou le lendemain, on recevra un message de son lave-linge indiquant que le linge est propre et que le lavage a couté 2,5€ d’électricité, le meilleur prix possible cette semaine (où ce jour) là.

Il faut espérer que la nécessité d’économiser l’énergie et l’arrivée des compteurs intelligents, vont pousser les fabricants d’électroménagers (mais aussi ceux de systèmes de chauffage) à rapidement basculer dans l’ère de la communication et ainsi augmenter considérablement la valeur d’usage de leurs produits. Encore faut-il surtout que les standards et les technologies de communications soient assez avancés pour cette profession réputée conservatrice et quelque peu réfractaire à toute évolution.

Ne nous y trompons pas, le succès des différents programmes des nouveaux compteurs intelligents dans le monde dépendra aussi de la capacité des fabricants d’électroménager à développer des systèmes plus intelligents et mieux intégrés aux réseaux de communication des Smart Grids.

Paul Bertrand.

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La guerre des « Energy Box » n’aura pas lieu.

En tout cas pas tout de suite…

De plus en plus, le microcosme du monde du Green, rivalise d’annonces laissant penser que la box énergétique en France, le Home Energy Management HEM aux USA, va rapidement envahir nos foyers pour nous apporter à la fois le bonheur du confort moderne et la frugalité énergétique nécessaire à la sauvegarde de notre planète.

En effet, il n’est pas de jours où l’on peut lire que des sociétés telles que Ijenko, Vity, lifedomus, Actility ou Schneider Electric… en France,  SilverSpring Network, Trilliant, Digi… aux USA, poussées par l’arrivée imminente des compteurs communicants du Smart Grid, sont enfin prêtes à commercialiser leurs fameuses Box Energétique !

En réalité, il me semble que nous sommes encore loin de cette innocente invasion. Et cela tient à quelques paramètres clés que les industriels du domaine connaissent bien mais occultent sciemment afin d’être les premiers à se positionner sur ce marché.

Tout d’abord :

Les faits sont têtus; pour l’instant le lien entre la présence imposée d’un compteur intelligent et la volonté d’équipement de contrôle énergétique n’est pas établi. Ainsi aux USA alors même que 25% de la population est équipée de compteurs dits intelligents seuls 1% des foyers sont équipés de HEM (voir l’article intéressant de Jesse Berst dans Smartgridnews.com à ce sujet).

Ensuite, le modèle d’affaire reste à inventer :

  • Beaucoup des systèmes proposés, non encore intégrés à des services en ligne proposés par des opérateurs en place, sont perçus pour leur unique valeur d’usage. Le prix facial devient alors critique, ce qui est fatal à l’acte d’achat, au vu des prix avancés. Beaucoup de startups ont disparues, et disparaîtront encore, pour cette raison.
  • Il n’est pas certain que beaucoup de foyers investissent plus de 100 €/$ pour un afficheur de consommation instantanée, qui, dans toute la vie de la pile de son capteur de courant, ne fera probablement jamais gagner autant! Comment alors imaginer l’achat d’une Box vendue plus de 1 000 €/$ avec ses accessoires auxquels en général on doit ajouter le prix de la pose par un électricien qualifié !

Enfin, et surtout, le matériel n’est pas encore prêt :

  • L’interopérabilité des standards, capitale pour les activités de service et pour la production en masse de composants à bas coûts, est en retard et toujours mal acceptée par les leaders industriels en place, qui y voient une menace pour leurs productions propriétaires.
  • Les usages électriques les plus énergivores : chauffage, ECS, climatisation et éclairage, sont presque toujours uniquement mesurables au tableau électrique. Le matériel n’est alors pas suffisamment Plug & Play et nécessite donc d’être installé et réglé par un électricien spécialisé. On est loin du modèle rêvé par les FAI d’un envoi par la poste !

En conclusion

Le boom effectif des « Energy Box » passe certainement par plus d’intégration dans des services multimédia existants, par des technologies standardisées indépendantes des marques propriétaires, et surtout par des innovations technologiques permettant une baisse formidable des coûts, couplée à une facilité d’utilisation privilégiant l’appropriation des moyens techniques par les particuliers eux même.

La guerre des « Energy Box » se prépare mais n’a pas encore réellement commencé!

Paul Bertrand

 

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Bienvenue sur le site de SmartFuture !

Bienvenue sur le site de SmartFuture !

Après avoir passé des années à la tête d’une startup technologique, me voila de nouveau au départ d’une nouvelle aventure. J’ai souhaité créer la société SmartFuture afin d’aider les décisionnaires d’entreprises à répondre à la question suivante : « L’idéal serait un consultant qui m’aide à définir ma stratégie d’innovation et qui en plus comprenne les problèmes technologiques de ma société. Mais ça n’existe pas, n’est-ce pas ? »

Et bien j’espère que vous trouverez dans ce site la réponse à cette question.

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Bienvenue !

Après avoir passé des années à la tête d’une startup technologique, me voila de nouveau au départ d’une nouvelle aventure. J’ai créé  SmartFuture afin d’aider les entreprises à répondre à la question : « L’idéal serait un consultant qui m’aide à définir ma stratégie d’innovation et qui comprenne mes problèmes technologiques. Mais ça n’existe pas, n’est-ce pas ? »

Et bien j’espère que vous trouverez dans ce site la réponse à cette question.