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novembre 2011 – SmartFuture
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Votre lave-linge est-il « soluble » dans le Smart Grid ?

Savez-vous combien vous coûte en énergie votre lave-linge?  Non ?

Rassurez vous, vous n’êtes pas seul, car peu de gens en pratique le savent vraiment aujourd’hui.

Mais est-ce la bonne question ?

Il y a des années, à l’heureuse époque où le prix du kWh était fixe, connu et représentait l’essentiel d’une facture d’électricité, le prix d’une machine n’avait finalement pas d’importance car il fallait de toute façon laver son linge. Tout au plus la ménagère avisée lançait-elle sa machine le soir après 22h pour profiter des heures creuses.

Ces temps lointains seront bientôt révolus peut on lire ici où là car on nous promet que grâce aux Smart Grid, à la domotique, aux compteurs intelligents, aux tarifs variables, aux délestages volontaires ou monétarisés en fonction des contraintes de réseau, le tout couplé à des afficheurs temps réel, la ménagère recevra bientôt un message sur son mobile l’informant des meilleures plages horaires possibles pour son lavage du lendemain.

Et donc, la bonne question dans un avenir proche ne risque-t-elle pas d’être : A quelle heure vais-je finalement être autorisé à laver mon linge ?

Heureusement, il est peu probable que ce scenario excessif se produise un jour !

Soit parce que le rêve d’une domotique omniprésente et mal conçue aura échoué devant la porte close de la ménagère;  soit, espérons-le, parce que les constructeurs de matériels électroménagers finiront par se saisir de cette occasion unique de rendre leurs produits communicants et donc plus intelligents.

La société américaine Whirlpool, mais d’autres le font aussi, donne d’ores et déjà l’exemple avec son projet « Smart Appliance ». Elle cherche à développer et commercialiser des appareils ménagers connectés à un réseau radio et pilotés par des logiciels de contrôle afin d’optimiser leur fonctionnement et leur consommation mais surtout afin de les intégrer à des programmes de délestage et de tarification (demand response) en lien avec les fournisseurs d’énergie.

Finalement,

laver son linge va peut être devenir plus facile et moins couteux. Et c’est non pas vous, mais votre lave-linge qui saura exactement quel est le meilleur moment de se mettre en route et à quel prix il va laver votre linge. Dans cette vision optimiste d’un futur qu’on espère proche, on mettra simplement son linge dans la machine, et plus tard, le soir même ou le lendemain, on recevra un message de son lave-linge indiquant que le linge est propre et que le lavage a couté 2,5€ d’électricité, le meilleur prix possible cette semaine (où ce jour) là.

Il faut espérer que la nécessité d’économiser l’énergie et l’arrivée des compteurs intelligents, vont pousser les fabricants d’électroménagers (mais aussi ceux de systèmes de chauffage) à rapidement basculer dans l’ère de la communication et ainsi augmenter considérablement la valeur d’usage de leurs produits. Encore faut-il surtout que les standards et les technologies de communications soient assez avancés pour cette profession réputée conservatrice et quelque peu réfractaire à toute évolution.

Ne nous y trompons pas, le succès des différents programmes des nouveaux compteurs intelligents dans le monde dépendra aussi de la capacité des fabricants d’électroménager à développer des systèmes plus intelligents et mieux intégrés aux réseaux de communication des Smart Grids.

Paul Bertrand.

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La guerre des « Energy Box » n’aura pas lieu.

En tout cas pas tout de suite…

De plus en plus, le microcosme du monde du Green, rivalise d’annonces laissant penser que la box énergétique en France, le Home Energy Management HEM aux USA, va rapidement envahir nos foyers pour nous apporter à la fois le bonheur du confort moderne et la frugalité énergétique nécessaire à la sauvegarde de notre planète.

En effet, il n’est pas de jours où l’on peut lire que des sociétés telles que Ijenko, Vity, lifedomus, Actility ou Schneider Electric… en France,  SilverSpring Network, Trilliant, Digi… aux USA, poussées par l’arrivée imminente des compteurs communicants du Smart Grid, sont enfin prêtes à commercialiser leurs fameuses Box Energétique !

En réalité, il me semble que nous sommes encore loin de cette innocente invasion. Et cela tient à quelques paramètres clés que les industriels du domaine connaissent bien mais occultent sciemment afin d’être les premiers à se positionner sur ce marché.

Tout d’abord :

Les faits sont têtus; pour l’instant le lien entre la présence imposée d’un compteur intelligent et la volonté d’équipement de contrôle énergétique n’est pas établi. Ainsi aux USA alors même que 25% de la population est équipée de compteurs dits intelligents seuls 1% des foyers sont équipés de HEM (voir l’article intéressant de Jesse Berst dans Smartgridnews.com à ce sujet).

Ensuite, le modèle d’affaire reste à inventer :

  • Beaucoup des systèmes proposés, non encore intégrés à des services en ligne proposés par des opérateurs en place, sont perçus pour leur unique valeur d’usage. Le prix facial devient alors critique, ce qui est fatal à l’acte d’achat, au vu des prix avancés. Beaucoup de startups ont disparues, et disparaîtront encore, pour cette raison.
  • Il n’est pas certain que beaucoup de foyers investissent plus de 100 €/$ pour un afficheur de consommation instantanée, qui, dans toute la vie de la pile de son capteur de courant, ne fera probablement jamais gagner autant! Comment alors imaginer l’achat d’une Box vendue plus de 1 000 €/$ avec ses accessoires auxquels en général on doit ajouter le prix de la pose par un électricien qualifié !

Enfin, et surtout, le matériel n’est pas encore prêt :

  • L’interopérabilité des standards, capitale pour les activités de service et pour la production en masse de composants à bas coûts, est en retard et toujours mal acceptée par les leaders industriels en place, qui y voient une menace pour leurs productions propriétaires.
  • Les usages électriques les plus énergivores : chauffage, ECS, climatisation et éclairage, sont presque toujours uniquement mesurables au tableau électrique. Le matériel n’est alors pas suffisamment Plug & Play et nécessite donc d’être installé et réglé par un électricien spécialisé. On est loin du modèle rêvé par les FAI d’un envoi par la poste !

En conclusion

Le boom effectif des « Energy Box » passe certainement par plus d’intégration dans des services multimédia existants, par des technologies standardisées indépendantes des marques propriétaires, et surtout par des innovations technologiques permettant une baisse formidable des coûts, couplée à une facilité d’utilisation privilégiant l’appropriation des moyens techniques par les particuliers eux même.

La guerre des « Energy Box » se prépare mais n’a pas encore réellement commencé!

Paul Bertrand